Kurt Hummel est né le vingt-sept mai mille neuf cent quatre-vingt-quatorze à Lima, dans l'Ohio. Enfant unique, la pure enfance de Kurt se passe sans encombre, il a tout ce dont il a besoin, tout ce qu'il veut comme des ballerines pour ses trois ans, malgré que ses parents ne roulent pas sur l'or, il peut obtenir n'importe quoi. C'est ainsi qu'il développa un goût inné pour la mode, dès son plus jeune âge, et qu'il pouvait l'alimenter. En réalité, il y a peu de choses à raconter sur cette période de sa vie. Cette dernière prend un véritable tournant à ses huit ans, lorsque sa mère décède, de maladie. En fait, la nouvelle n'était pas si choquante en elle-même, car l'on savait bien qu'elle était malade et qu'elle avait peu de chances de s'en sortir. Mais, étrangement, Kurt avait l'air de vouloir ignorer la menace pesant sur sa mère. Pourtant, la maladie l'emporta et c'est un père totalement effondré qui dut lui annoncer l'affreuse nouvelle.

C'était cruel, injuste. Kurt qui chérissait sa mère, qui l'adorait, qui faisait tout pour lui faire esquisser un sourire, se rendait peu à peu compte qu'il n'y aurait jamais plus de sourire. Plus jamais de regard, plus jamais de contact. C'était impossible, et le réaliser a pris du temps au jeune garçon, qui devrait désormais vivre avec son père Burt, le macho, alors qu'il avait toujours été beaucoup plus proche de sa défunte mère. Pourquoi était-ce à lui de vivre cela, pourquoi le malheur ne s'abattait-il pas sur les mauvais, au lieu de se jeter sur un pauvre enfant qui ne demandait rien d'autre que garder sa mère ? Il était trop tôt, il avait encore besoin d'elle, et toutes les larmes qu'il a pu faire couler le long de ses joues ne la ramenèrent pas. C'eut été trop facile. Pour son père aussi, ce fut une très rude épreuve, et malgré les grandes différences qui séparaient les deux personnes en deuil, ils se serrèrent les coudes comme jamais ils n'auraient pu le faire. S'en remettre fut une très difficile douleur, devant survivre plutôt que vivre, et peut être qu'encore aujourd'hui, il ne s'en est pas totalement remis. Qui le pourrait, je vous le demande ?!

Il entra au collège, et c'est là qu'il dut subir les premières moqueries, remontrances, remarques de sa vie. C'était loin d'être mortel, et Kurt avait simplement à se remémorer ce que lui disait sa mère lorsqu'il était petit pour pouvoir affronter la violence morale et la connerie des autres. Son sens de la mode se décupla encore, et les moqueries fusaient encore plus, car pour les autres, ses vêtements étaient vraiment inappropriés. C'est aussi à se moment là que le jeune homme dut faire face à la découverte de son homosexualité, qu'il préféra encore taire, plutôt que de faire grandir les railleries et son statut de rebut sur qui cracher. La mort de sa mère avait provoqué un traumatisme en lui, qui ne désemplit jamais, quitte à en développer une hyper sensibilité, qui le rendit très enclin à subir de plein fouets les moqueries. Souvent, le jeune pleura en cachette, mais ne l'avoua jamais à son propre père, qu'il ne voulait pas décevoir, pensant que c'était déjà le cas. Leur relation était déjà très restreinte, car le fossé de leurs différences réduisait leur champ de discussions et de relation. Kurt aurait évidemment préféré en parler à sa mère, mais c'était chose impossible. Et cette idée là le rendait encore plus souffrant.

Il entra enfin au lycée, et ce fut la consécration et la montée puissante de tout ce qu'il subissait déjà relativement au collège. Les insultes et les méchancetés en tout genre se multiplièrent. Les jets dans la benne à ordures, il connaissait tant qu'il enlevait sa veste avant de s'abandonner aux bras des gros durs qui jouaient avec lui comme un sac de pommes avariées. Cette situation le rendait encore plus instable qu'il ne l'était, bien qu'il ne laissait évidemment rien paraître, c'eut été un suicide. Son sentiment de solitude grandissait, et sa vie semblait difficile. Impopulaire jusqu'aux ongles, le jeune homme subissait les moqueries des différents groupes, ou clans, comme les cheerleaders, les footballeurs, etc... Ils ne savaient rien faire d'autre que l'enfoncer. Il détestait cette loi du lycée, cette hiérarchie instaurée et de son air supérieur, il se fit détester de plus d'un. Ayant très peu d'amis, ou même pas du tout, ce début d'année avait un goût apocalyptique pour le coeur déjà fracturé du jeune orphelin de mère. Jusqu'à ce que quelque chose semble l'attirer et le sortir du fond. "Les inscriptions pour la chorale : Les New Directions". C'était presque inespéré. Tout de suite, il auditionna avec pour prestation "Mr Cellophan". Sa tessiture de voix unique pour un homme le fit entrer sans hésitation dans la bande et, malgré que cela n'arrangea en rien son statut social, tissa des liens avec d'autres membres de la chorale, tels que Mercedes Jones, Artie Abrams et Rachel Berry, malgré que leur relation soit relativement... Oui bon, qui peut être fan de l'attitude de mademoiselle "jesuisparfaiteetjepiquetouslessolos" ? Il vit aussi les persécutions des footballeurs Finn Hudson et Noah Puckerman cesser, enfin, du moins vivement se calmer, ce qui l'aida à un point important. Cependant, Mercedes tomba dans le piège de "je tombe amoureuse de mon meilleur ami gay" et ceci créa une réelle tension, la demoiselle allant même jusqu'à casser le pare-brise de la voiture de Kurt. Il lui révéla, après coup, qu'il est en fait homosexuel, pour la première fois de sa vie. Il s'en suivit de le révéler à son père, qui ne parut pas surpris, quoiqu'un peu déçu, mais il soutint tout de même son fils, acceptant sa différence.

Son année scolaire fut plutôt mouvementée, comme atterrir aux pieds d'Emma Pillsbury totalement saoul, allant même jusqu'à en vomir à ses pieds et la confondre avec Bambi. Ce n'était autre qu'un coup d'April, qui l'avait appâté afin qu'il l'apprécie. Il confronta aussi Rachel pour la chanson "Defying Gravity", qui frise les sommets avec ses hautes notes, même s'il a finalement volontairement perdu en faisant semblant de rater la note FA afin de ne pas blesser son père, qui reçut un appel téléphonique un peu auparavant, anonyme, insultant son fils. Le jeune tenta de cacher son homosexualité, mais finit par s'assumer auprès du lycée, malgré les remarques incessantes et la connotation négative de ces petits abrutis qui ne savent que chasser le mouton noir, le vilain petit canard, la brebis galeuse. Il pouvait enfin prendre ce risque, car il avait une de ces familles de coeur, qui l'acceptait comme il était, avec son homosexualité et ses dérives de la tendance homme. Il tomba aussi éperdument amoureux de son ami Finn, bien que ce dernier soit purement hétérosexuel. Peinant à l'accepter, Kurt tenta tout de même d'éliminer la concurrence, en relookant, par exemple, Rachel, en fille très sexy, sachant pertinemment que Finn n'aimerait pas. Tentant de saboter les relations Finn-fille(s), Kurt organise une entrevue, à la rencontre parents-professeurs, entre son père, veuf, et la mère de Finn, veuve de même. Leur relation devient alors rapidement une belle histoire d'amour, et la mère de Finn lui annonce qu'ils viennent habiter chez les Hummel. Kurt s'embrouille alors avec Finn, alors qu'ils partagent la même chambre, embrouille qui mènera Hudson à tenir des propos homophobes et blessants pour Kurt. Burt mit Finn à la porte et réduit le plan de son fils en cendres, car Finn avait vu clair dans son jeu.

Kurt intègrera les cheerleaders avec Mercedes. Ils interprèteront tous deux plusieurs duos qui les mèneront à la victoire des Nationales. Il met aussi une honte inhumaine à Sue, mais lui rend en même temps une certaine célébrité. Il perdra aussi les régionales avec les New Directions.

De prime abord, on voit Kurt comme quelqu'un de très excentrique et arrogant. Toute personne qui ne le connait pas le décrira comme un égocentrique imbu de sa personne. On a l'impression qu'il vous regarde de haut, vous juge, il vous met mal à l'aise dès le début, et quatre-vingt-dix-neuf pour cent des gens le détesteraient instantanément, sans saisir la chance de le connaître. Car il suffit de creuser un peu plus en profondeur pour se rendre compte que Kurt est quelqu'un de très gracieux, disons dans un style très recherché, qu'il cherche constamment à perfectionner. Inconsciemment, ou presque, il en fait de même avec le style des autres, d'où ces regards teintés d'une idée de dédain qui n'en est en réalité pas. C'est loin d'être à prendre personnellement, puisqu'il est comme cela avec tout le monde. On peut aussi le croire distant, orgueilleux, mais il n'en est rien. Loin d'être arrogant, Kurt cherche juste à se protéger des autres. A protéger cette fragilité en lui qui n'en a pas l'air, due à tout ce qu'il a pu essuyer étant jeune, comme les insultes à répétition, les remontrances, les remarques banales qui se sont transformées en pierres qu'on jette par dizaines au cours d'une lapidation. Tous ces jets de venin malvenus lui ont créé un sacré répondant, qu'il n'hésite pas à utiliser, malgré le risque qu'il encoure. C'est aussi quelqu'un sur qui on peut compter, car il est plus que loyal et doté d'un grand sens de l'écoute.

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